Retro
La saison des brocantes a repris. Voilà mon butin de ce week-end, orienté 50's et 60's: je suis repartie avec un sac plein de merveilleux tissus en parfait état, à 1euro le mètre+ plein de coupons, je ne me suis pas fait prier !
ce n'est qu'un aperçu
Dans la série pièces anciennes, un petit porte-revue qui mérite un bon nettoyage.
Je ne peux pas vivre dans un lieu où tout est neuf. Ca m'angoisse. J'ai besoin d'être entourée d'objets, de matières, qui me relient au passé. Je suis sensible aux belles pièces, aux motifs qui parlent de leur époque. Il y a chez moi, bien que moins prononcé que chez ma mère, un besoin de s'inscrire dans une histoire, de retrouver dans les choses la marque d'un lien avec ceux qui ont vécu avant nous. Quand j'étais petite, j'ai toujours entendu demander par des amis si tous les meubles de la maison étaient "de famille". Il y a quelques objets oui. Du côté de ma mère, je crois, il ne reste qu'une cafetière. Des souvenirs de la rude vie dans le Nord, surtout, mais racontés avec retenue, parce qu'il y a eu du bon et du mauvais. Je l'ai vue combler compulsivement chaque recoin vide de la maison pendant des années, encombrer les pièces jusqu'au trop-plein parce qu'on ne peut pas laisser un mur "sans rien".
Je ne pense pas avoir cette hantise du vide. En revanche, ce qui est certain est que la philosophie du zen est bien loin de ce que je me sens capable de faire et de défaire ! L'équilibre entre les deux est le lieu où je navigue, quand les nouveaux objets de brocante appellent le départ hors de ma vue d'autres, pour dégager les pièces, et faire venir la lumière sur mes murs blancs.