C'est comme ça
Mes parents sont venus passer un week-end à la maison. Comme d'habitude j'avais quelques appréhensions. Je me prépare toujours psychologiquement quelques temps avant, genre méthode Coué, et fais le tri dans ce qui nourrit mon angoisse. Ai-je raison d'avoir peur qu'on me reproche ceci ou cela ? Si je réagis mal à telle remarque, est-ce que ce sera juste de la susceptibilité à corriger, ou est-ce que ça met vraiment le doigt sur un problème que j'ai à résoudre ? Ces questions me turlupinent et peu à peu j'essaye de faire en sorte de me sentir en accord avec moi-même.
Les efforts que l'on fait pour plaire n'ont pas toujours l'effet escompté sur les autres, et aussi sur soi. Je me suis rendue compte que quand je partais 4 jours chez mes parents j'amenais une valise pleine à craquer de vêtements bien choisis et coordonnés pour être sûre de ne commettre aucune faute de goût; de ne pas attirer le regard sur un de mes défauts (pas forcément perçu comme tel par moi-même d'ailleurs). Pour me couler dans un moule parfait, donner l'image voulue. Et pourtant c'est terrible. Quel renoncement à soi...quel stress. J'ai, je pense, réussi à lâcher prise comme on dit, un peu pour le moment. Ce week-end, je suis restée en jean converse petit pull marine. Mon uniforme, qui a déjà essuyé "t'es toujours en jean" "tu as 40 paires de chaussures et je te vois toujours avec les mêmes". J'ai assumé. Et quel soulagement ça a été !
Pas de défilé cette fois-ci, pas de mal-être. J'aime mettre des jeans, j'attache mes cheveux coupés au carré et il y a des mèches qui dépassent, ça me plaît.
Voilà.
Une brique de plus à mon petit pont vers l'acceptation de moi-même.