Sur un air japonais
(J'attendais les photos pour éditer ce message)
Ce matin, O surprise, dans ma boîte aux lettres j'ai trouvé un paquet envoyé par ma tante, avec deux paires de chaussettes japonaises à l'intérieur...celles qui ont des orteils, les vraies...
J'ai un oncle au japon. (tout de suite, ça le fait, je sais) Il y vit depuis euh, vingt-cinq ans, peut-être trente, marié à une japonaise. La tante qui m'a envoyé le colis n'est pas sa femme mais sa sœur, qui a été les voir cet été...
Ni une ni deux j'ai enfilé lesdites chaussettes et puis les tongs qui vont avec, que j'adore et même qu'on est trop bien dedans je vous assure.
Je fais péter la photo:
J'ai aussi un kimono magnifique qui dort chez mes parents en attendant d'avoir un beau mur blanc sur lequel il sera mis à l'honneur, sur une tige de bambou si possible...
Voir le Japon. Pas "faire" le Japon, comme disent les touristes paysagivores...Voir ses couleurs, écouter sa musique, goûter ses saveurs. Faire la même expérience qu'elle, et comme mon autre tante et son mari il y a deux ans, qui ont sans doute découvert des choses sur notre culture occidentale, à travers cette culture-là qui semble échapper aux codes d'ici. Dont on ne peut comprendre le sens que si on parle avec ses signes, à travers ses yeux. Je vous renvoie à "L'empire des signes" de Roland Barthes que je cite souvent depuis que je l'ai lu cet hiver...
J'ai tellement peur d'avoir une lecture erronée de cette culture que j'évite de chercher à la décrypter, avec mes mots de française, d'employer le mot "zen" à tout va juste parce que j'ai mis une nappe blanche avec un soliflore dessus. Le zen n'est pas facile d'accès, je pense même qu'il nous est radicalement impossible de l'atteindre complètement ici, en France. Bref, revenons à nous moutons.
J'ai acheté un très beau livre de broderie, Sashiko, j'ai hâte d'avoir les tissus que ces points méritent pour m'y mettre.